Actualités

Seniors : avoir un animal accroît la durée de vie des hypertendus

le 27/03/2017

Ils apaisent les symptômes des grands traumatisés et augmentent la sociabilité des personnes autistes. Quand vous avez un coup de blues, il suffit de visionner quelques vidéos « lol cat », et voilà que votre cœur s’emplit d’un bonheur inexpliqué. Les animaux nous font résolument du bien. Si la science ne déchiffre pas encore tout à fait le mécanisme à l’origine des réactions positives que développent les humains face à un représentant du règne animal, elle ne cesse de constater les bienfaits de cette interaction.

La dernière étude en date a été menée sur des personnes âgées de 65 à 84 ans atteintes d’hypertension. Les résultats, publiés dans la revue Journal of Hypertension, montrent que les seniors vivent plus longtemps lorsqu’un animal accompagne leur quotidien. Les travaux suggèrent ainsi que chiens, chats ou lapins ont un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires des humains et contre la mortalité induite par elles.

Mortalité réduite de 25 %

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont rassemblé 4 039 seniors réunis au sein d’une cohorte nationale en Australie, et suivis pendant dix ans. Tous étaient traités pour de l’hypertension ; 86 % d’entre eux avaient, au cours de leur vie, eu un animal, et 36 % étaient, au moment de l’étude, les heureux propriétaires d’une boule de poils.

Pendant les dix années de suivi de l’étude, les auteurs ont dénombré 958 décès parmi les participants, dont 499 en lien avec une maladie cardiovasculaire. Parmi eux, de nombreuses personnes n’avaient jamais eu d’animal.

En effet, selon leurs calculs, les propriétaires d’animaux avaient une mortalité cardiovasculaire réduite d’environ 25 % par rapport aux participants n’ayant jamais vécu avec un animal. Pour les autres motifs de décès, le lien ne semble pas significatif.

Les résultats sont donc sans appel : avoir un animal retarde la mort chez les patients hypertendus. Les auteurs n’expliquent pas ce lien, mais il existe plusieurs hypothèses. Ainsi, les contacts affectifs (câlins, jeux…) avec un animal génèrent une forme d’apaisement bien renseigné dans la littérature, qui pourrait être bénéfique pour le cœur. On peut aussi imaginer que les propriétaires d’animaux marchent, voire courent, davantage que les autres, si leur compagnon de vie nécessite une balade quotidienne.

Article original publié sur Pourquoi Docteur.