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Etiquetage nutritionnel : pourquoi le logo 5 couleurs a gagné

le 17/03/2017

5 couleurs, du vert au rouge, pour guider le consommateur. La ministre de la Santé a finalement tranché dans le dossier de l’étiquetage nutritionnel simplifié. Après plus d’un an de débats, négociations et expérimentations, Marisol Touraine a choisi le logo Nutri-Score – aussi connu sous le nom de 5-C pour 5 couleurs. L’annonce, faite dans les colonnes du Parisien, signe la fin d’un processus de plus d’un an.

Ce 15 mars, la conclusion de Marisol Touraine est claire. Le logo Nutri-Score, qui évalue les aliments sur une échelle nutritionnelle allant du vert au rouge, se distingue nettement. Il s’appuie sur le score FSA, qui fait le bilan entre les « bons » nutriments et ceux plus néfastes. Le choix sera confirmé par arrêté au courant du mois d’avril.
 

Trois systèmes efficaces

Depuis l’adoption de la loi de modernisation du système de santé, le choix d’un étiquetage nutritionnel simplifié s’est apparenté à un véritable parcours d’obstacles. Après un intense lobbying des représentants de l’industrie agro-alimentaire, le ministère a accepté de comparer les différents logos (voir encadré).

La décision de la ministre de la Santé s’appuie sur deux études. La première a été réalisée « en conditions réelles d’achat » entre septembre et décembre 2016. L’expérimentation, menée dans 60 supermarchés, a comparé 4 systèmes d'étiquetage, dans différents rayons. Durant 10 semaines, les clients de plusieurs supermarchés ont fait leurs emplettes sous l’œil attentif de chercheurs.

Le bilan est positif. Trois systèmes (Nutri-Couleurs, Nutri-Score, SENS) ont « sans ambiguïté un effet positif » sur les comportements des clients. Nutri-Score se distingue par une discrimination plus suivie sur les produits les moins chers. Un point fort, puisque les autorités sanitaires souhaitent toucher les populations les plus concernées par la surcharge pondérale, celles aux plus faibles revenus. Les inégalités sont flagrantes : 15 % des enfants d'ouvriers sont en surpoids contre 7 % des enfants de cadre, selon la Drees.

Article original publié sur le site Pourquoi Docteur